La troisième étape, « Le manque » Aussi appelé « La phase de désespoir et de désorganisation »
Ici Christophe Fauré l’explique très bien,
C’est le temps où on prend douloureusement et intimement conscience de l’irrémédiable et de l’impossible retour de la personne aimée. Durant cette période, on a d’ailleurs très souvent l’impression de faire marche arrière car on se sent beaucoup plus mal que durant les premiers mois. Ceci est complètement normal et il est essentiel de le savoir et de le comprendre.
La durée.
Cette étape va s’étaler sur un à trois ans, en fonction de qui était la personne disparue (son conjoint, son enfant, son parent…) et des circonstances de son décès (accident, suicide, longue maladie…). La tonalité émotionnelle de cette étape est un vécu dépressif qui oscille en intensité au fil des semaines.
C’est une période très éprouvante. Elle survient plusieurs mois après le décès et apparaît pourtant plus difficile à vivre que les précédentes étapes. Un temps de profonde solitude, plus personne ne parle de la personne décédée.
L’entourage pense que le plus dur est passé pour nous et pourtant ce n’est pas le cas. On peut donc se sentir moins entouré et moins soutenu.
C’est le moment où l’autre nous manque le plus, où son absence nous pèse le plus. C’est le moment, où l’on se sent bien seul sur notre chemin de deuil.
Au niveau des émotions
On peut avoir les nerfs à fleur de peau, être très sensible et facilement irritable. On peut ressentir des sentiments mêlés de colère, d’abandon, d’anxiété, de désespérance ou de culpabilité. Avec une intensité plus forte qu’auparavant.
Au niveau intellectuel
Cet état qui peut nous paraitre dépressif, qui n’est pas exactement une dépression, s’accompagne d’un ralentissement de la pensée, d’une tendance à ressasser les choses, et d’une perte d’intérêt pour le monde environnant.
On n’a plus goût à rien, tout nous parait vain, on a tendance à s’isoler, à manquer d’énergie et de concentration. Les gestes, les plus banals du quotidien demande un effort qui nous paraît surhumain. Nous sommes épuisés.
A la déchirure de la perte, succède un mouvement de cicatrisation.
Bien que douloureuse, cette phase de désespoir et de désorganisation est nécessaire. Elle est utile à la phase reconstruction, comme labourer un champ peut être utile à son ensemencement. Et gardez bien à l’esprit qu’elle est temporaire. C’est une phase de transition, qui correspond à un travail psychique intense : à la déchirure de la perte, succède un mouvement de cicatrisation.
Recherche: Christophe Fauré et Les mots du deuil.
Bonjour
J’ ai perdu ma petite fille Lolita le 2 décembre 2010 à l’âge de 5 ans et demi d’une tumeur au cerveau .Ca va faire presque 6 ans que Lolita est décédée et je n y arrive toujours pas pour moi c’est comme si c’était hier ,son absence est de plus en plus dure,j’ai mes autres fils j’avance pour eux mais difficillement.Je ne sais même pas si j’ai fait mon deuil.Et la le 7 mars j’ai perdu mon frère âgée de 40 ans d’un cancer des poumons encore une nouvelle épreuve a affronter .dur dur …….
Bonjour, votre histoire me touche beaucoup.Cela me rappelle le livre de la dr.Elizabeth Kubler Russ lorsqu’elle explique
que les enfants qui meurent si jeunes, sont des petits anges qui viennent nous enseigner de grandes choses lors de leur bref passage parmi nous.
Ils viennent entre autres nous réapprendre à revenir à l’essentiel de la vie et à devenir meilleur. Ils sont des grands enseignants. Personnellement, ma fille décédée me donne le courage d’avancer et de devenir la meilleure version de moi même, car plus que tout je souhaite que de la haut, elle soit fière de sa maman. Il est vrai que ce n’est pas facile de vivre au quotidien sans eux et ils nous manquerons toujours.
Bon courage à vous et merci de suivre La traversée du deuil, renaître à l’essentiel.
il y a 27 ans j’ai perdu mon fils il avait 15ans une crise cardiaque dans la cantine de son collège,j’ai relevée la tete 5 ans et crac une grosse depression depuis avec diabète incontrolable et inconprise
,gros probleme avec ma fille mère celibataire de 2 enfants dont elle me donne la charge; si je suis encore là c’est pour ses petits innocents , mais je péte les plombs surtout en ce jours de Toussaint